Coupes budgétaires: il faut continuer d’acheter des livres, martèlent des profs

Le Cégep de Sherbrooke a été contraint de mettre plusieurs projets sur pause en raison des restrictions budgétaires imposées par Québec. (Archives La Tribune)

Les coupes budgétaires annoncées dans les cégeps de la province pourraient bien avoir d’autres conséquences que la mise sur la glace de projets de rénovation ou de mise à niveau des infrastructures. Des enseignants du Cégep de Sherbrooke déplorent que l’achat de nouveaux livres et de documents pourrait être mis en péril en raison des restrictions budgétaires imposées par Québec.

Par Lilia Gaulin, La Tribune

Une directive ministérielle oblige les cégeps de la province à se serrer la ceinture en matière d’immobilier, de mobilier, d’appareillage, d’outillage et de bibliothèque. À Sherbrooke, l’établissement doit composer avec une coupe de 52% de l’enveloppe de l’immobilier.

Le directeur général du Cégep de Sherbrooke, Éric Gagné, prévoit le pire pour l’an prochain. Cette année, seulement les équipements nécessaires ont été renouvelés en raison des restrictions budgétaires. Le Syndicat du personnel enseignant du Cégep de Sherbrooke (SPECS-CSN) s’est aussi montré inquiet dans les dernières semaines.

Dans une lettre ouverte, les personnes enseignantes membres du comité de la formation générale du Cégep de Sherbrooke demandent au gouvernement que l’achat de livres soit exclu des coupes budgétaires.

«Alors que les défis en littératie sont nombreux, que la désinformation est si présente, il est honteux qu’un gouvernement s’attaque ainsi aux objets mêmes qui permettent l’accès à des savoirs et des perspectives qui forment, enrichissent et nuancent nos postures, et ce, au sein même des institutions qui forment ses citoyennes et ses citoyens», peut-on lire.

Ces coupes pourraient avoir des effets néfastes à long terme si aucun livre n’est acheté jusqu’au 31 mars 2025, affirme la coordonnatrice du comité de la formation générale et enseignante au Département de littérature et de communication du Cégep de Sherbrooke, Anissa Laplante.

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